Par Yves Laurent - 27-07-2005 |
Ce petit exemple d'incompréhension entre les élus et l'architecture est symptomatique des difficultés que nous rencontrons à défendre une architecture de qualité, prenant en compte toutes les contraintes administratives, urbaines, paysagères et environnementales.
C'est l'histoire d'un projet qui ne verra certainement jamais le jour.
C'est l'histoire d'une famille qui achète un terrain à l'entrée d'un petit village de l'Oise face à une tour en ruine du Moyen-Age.
Elle a fait appel à une agence d'architectes pour qu'elle conçoive, non pas une maison, mais "leur" maison.
Après de multiples rencontres et échanges, le projet est présenté à l'architecte des bâtiments de France, passage obligé avant d'obtenir le permis de construire, puisque le terrain se situe dans un site inscrit.. Le projet est accepté sans aucune observation.
Afin qu'il n'y ait pas de blocage, le projet est présenté au maire de la petite commune qui fait part de son peu d'enthousiasme pour le parti architectural, jugé trop moderne. La demande de permis est néanmoins déposée.
1er refus pour raisons administratives (projet non-conforme vis-à-vis du règlement de lotissement).
Le projet est remanié afin de satisfaire en tout point au règlement d'urbanisme, sans modifier l'image architecturale.
2ème refus, au motif que la construction porterait atteinte au caractère traditionnel du village, malgré l'avis favorable de l'architecte des bâtiments de France.
A ce jour, la situation est complètement bloquée et désespérante pour le client, qui ne sait plus ce qu'il doit faire. Soit revendre le terrain, soit se battre afin d'obtenir le Permis de construire
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