Ce qui caractérise l'environnement du Centre Administratif, c'est d'abord la dimension lourde des composants urbains.

D'un côté, des éléments très lourds, très denses tels que les tours en vis-à-vis et le centre commercial.
De l'autre, la perception de vastes espaces extérieurs et sans limite.
La perception simultanée de ces deux phénomènes urbains amène à se poser la question de la gestion du vide et de sa densité.

La réalisation du Centre Administratif au milieu de ce vide dépressurisé est une réponse poilitique et urbaine puisqu'il vient occuper une place identifiée à juste titre comme le centre du vide.
Il reste à lui trouver une traduction physique et sensible au travers du projet architectural.

Le Centre Administratif ne pèse rien.
Sa position centrale l'oblige à être amalgamé avec le centre commercial, ce qui peut l'avaler physiquement dans un ensemble sans qualité.
Notre attitude architecturale est donc la suivante.
Surtout ne pas refuser de voir le vide et les masses contradictoires qui entourent le projet.
Bien au contraire, les mettre en résonance ave le Centre Administratif.
Chercher à traduire, à travers la forme du bâtiment, sa masse propre, sa physionomie, des fonctions sensibles, institutionnelles, politiques, pour constituer une réponse circonstanciée et radicale.

Pas de gesticulation formelle donc, mais une volumétrie qui accepte la contiguité du centre commercial avec des volumes simples et rectangulaires.

Le Centre Administratif est donc constitué d'un grand soubassement vitré et d'une "boîte" opacifiée en partie haute avec des lames d'aluminium de couleur en façades mais aussi en toiture.
De loin, l'étage sera perçu comme une boîte de couleur vive, de près comme une façade chnageante en fonction du champ de vision des passants, des voitures.